Rhizarthrose

La rhizarthrose : une forme d'arthrose de la main

L'arthrose est une affection des articulations caractérisée par une altération du cartilage, sous forme de fissures puis d'érosion. Elle peut toucher toutes les articulations du corps : toutefois, les zones les plus concernées sont les genoux, les mains, la colonne vertébrale et les hanches.

Au niveau des doigts, l'arthrose apparaît le plus souvent sur :
•    les articulations interphalangiennes distales (IPD), principalement de l'index ;
•    l'articulation trapézo-métacarpienne (TMC) située à la base du pouce : c’est ce qu’on appelle la rhizarthrose.

L’arthrose digitale atteint plus tardivement les articulations interphalangiennes proximales et plus rarement les articulations métacarpo-phalangiennes (2).
 

Prévalence de la Rhizarthrose

Comme les différentes atteintes arthrosiques de la main, la rhizarthrose est très fréquente chez les personnes âgées. De plus, c'est une pathologie à forte prévalence féminine. 

38% des femmes de plues de 75 ans souffriraient de rhizarthrose (3). 
 

Arthrose du pouce

Symptômes et évolution de la rhizarthrose

Au stade débutant, l'arthrose trapézo-métacarpienne se manifeste avant tout par des douleurs localisées à la base du pouce.

Elle peut ensuite conduire à :
•    une déformation du pouce "en marche d'escalier" ou en Z (2) ;
•    et une diminution de la force liée à une perte de mobilité au niveau de la pince doigt-pouce (1).

Différents tests permettent d'évaluer le niveau d'atteinte arthrosique du pouce
•    Le test de Finkelstein ainsi que les Grind Test et Cranck Test pour une évaluation clinique (1) ;
•    L’échelle canadienne de Dash (Disabilities of the Arm, Shoulder and Hand) et l’échelle de Cochin pour l’évaluation fonctionnelle (1).

Prise en charge de l'arthrose du pouce

Le traitement de l'arthrose des mains a fait l'objet de recommandations européennes dites EULAR (EUropean League Against Rheumatism) en 2007 (4).

Concernant la Rhizarthrose, il s’agit de restaurer la fonction du pouce, d’assurer la stabilité de l'articulation, mais aussi d’atténuer la douleur. Ce traitement associe antalgiques, anti-inflammatoires, port d’attelles, ergothérapie et infiltrations (3).

Les traitements médicamenteux

Selon l'intensité, la douleur peut être traitée par des antalgiques, des anti-inflammatoires ou des infiltrations, à base de corticoïdes ou d'acide hyaluronique (1, 2, 4).

Les orthèses

Les orthèses de pouce ou poignet-pouce conviennent bien à la prise en charge de la personne atteinte de rhizarthrose (1, 4, 5). 

On distingue :
•    les orthèses de repos fabriquées à l’aide d’un matériel rigide servant à fixer l’articulation trapézo-métacarpienne (orthèses courtes) et parfois le poignet (orthèses longues) (1),
•    et les orthèses dynamiques, réalisées en matériel soit rigide soit souple, le plus souvent élastique : utilisées le jour, elles visent à réduire la luxation à la base du premier métacarpien (M1) tout en préservant la mobilité de l’articulation inter-phalangienne.

Certaines orthèses munies de renforts permettent d’obtenir une atténuation de la douleur par stabilisation, tout en conservant la souplesse de l’articulation (1).

Qu’il s’agisse d’orthèses dynamiques ou de repos, on trouve des orthèses de pouce fabriquées sur- mesure, généralement en matériels thermoformables, et des orthèses préfabriquées (1).

La chirurgie

En cas d’insuffisance des traitements médicamenteux et du port d’orthèses face à des douleurs intenses, une prise en charge chirurgicale peut être envisagée. Plusieurs techniques peuvent alors être envisagées en dernier ressort, qui dépendent notamment de l’âge du patient (1, 4, 5).

Rhizarthrose fonction

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Références : 

1.    Berrut (2014). Arthrose de la base du pouce (rhizarthrose) du sujet âgé. Gériatrie et Psychologie Neuropsychiatrie du Vieillissement, 12(4), 361-370.
2.    Van Linthoudt (2010). Présentation clinique, imagerie et traitement de l’arthrose digitale. Rev Med Suisse, 6, 562-8.  
3.    Haara et al. (2004) Osteoarthritis in the carpometacarpal joint of the thumb. Prevalence and associations with disability and mortality. J Bone Joint Surg Am. 86(7):1452-7.
4.    Zhang et al. (2007). EULAR evidence based recommendations for the management of hand osteoarthritis: report of a Task Force of the EULAR Standing Committee for International Clinical Studies Including Therapeutics (ESCISIT). Annals of the rheumatic diseases, 66(3), 377-388.
5.    Battu (2016). Pathologies du poignet et de la main : orthèses et immobilisation scapulo-claviculaire. Actualités Pharmaceutiques, 55(558), 51-54.