TMS

TMS : une multitude d’affections liées aux articulations

Les troubles musculo-squelettiques sont des atteintes dites péri-articulaires. Elles touchent principalement les tissus mous que sont les muscles, les tendons, les nerfs, les vaisseaux sanguins et le cartilage (1,2). Les douleurs et gênes occasionnées par ces troubles engendrent de nombreux arrêts de travail qui peuvent aller jusqu'à une incapacité à travailler.

Les troubles musculo-squelettiques les plus fréquents

Les régions du corps les plus affectées par les TMS sont les membres supérieurs et le dos. Sont principalement touchées, les articulations
•    de la main et du poignet, avec le syndrome du canal carpien, tendinopathies des fléchisseurs ou des extenseurs des doigts, ténosynovite de De Quervain ; ;
•    du coude, pouvant souffrir d'épicondylite ou d'épitrochléite ;
•    de l'épaule, affectée en particulier par des tendinopathies de la coiffe des rotateurs ;
•    du rachis, dont les vertèbres lombaires et cervicales en cause dans les pathologies du dos comme les lombalgies et les cervicalgies.

Dans une moindre mesure, les membres inférieurs sont également concernés par les TMS. La principale atteinte au niveau inférieur est l'hygroma du genou (1,3).

Symptômes et évolution des TMS

D’abord caractérisés par une gêne ou des douleurs dans les mouvements (2), les troubles musculo-squelettiques peuvent se traduire par une perte de force et de souplesse dans les mouvements, mais aussi par des engourdissements ou des picotements (4) .

Ces troubles peuvent devenir chroniques et conduire à une invalidité des patients concernés, induisant parfois une inaptitude au travail et la nécessité d’une indemnisation (5).

Trouble musculo squelettique

Des pathologies souvent liées à une activité professionnelle

Les troubles musculo-squelettiques sont des pathologies multifactorielles à composantes individuelle et professionnelle. Il est largement admis, en effet, que les TMS peuvent être provoqués ou aggravés par des facteurs environnementaux liés au travail (1).

Les facteurs de risques individuels

Certains facteurs propres aux individus peuvent jouer un rôle dans l’apparition de TMS parmi lesquels (6) :
•    l’âge : les capacités fonctionnelles et la résistance au stress diminuent progressivement avec l’âge et augmentent ainsi les risques de TMS ;
•    le sexe : les TMS liés au travail sont plus nombreux chez les femmes que chez les hommes ;
•    mais aussi des maladies comme un diabète ou des rhumatismes inflammatoires…

Les facteurs de risques professionnels

Certains facteurs liés à une activité professionnelle sont pointés du doigt dans la survenue de TMS (1,3,7). 

Les causes potentielles sont de deux ordres (3) : 
•    des contraintes biomécaniques liées à la répétition fréquente des mêmes gestes, le port de charges lourdes, un travail statique prolongé, ou encore une exposition aux vibrations transmises par des outils ou machines ;
•    des contraintes psychosociales et organisationnelles avec des délais trop courts pour accomplir certaines missions, un travail monotone ou dépourvu d’intérêt, une forte pression psychologique, ou encore un manque de récupération physique

De par leur nature, certains secteurs sont particulièrement propices TMS (3), comme : 
•    l’industrie et la santé ou l’action sociale, chez les femmes ;
•    la construction et l’industrie, chez les hommes.
 

conséquences TMS

Conséquences des TMS sur la santé et le travail : quelques chiffres

D’après l’INRS (Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles), les TMS représenteraient aujourd’hui, en France, plus de 4 maladies professionnelles reconnues sur 5 (7). En France en 2021, sur 47 398 cas de maladies professionnelles reconnues, 40 852 étaient des TMS (8).

Un programme de surveillance mis en place dans les Pays de la Loire indique une prévalence élevée des TMS parmi les salariés. Sur un échantillon représentatif de 3 710 salariés âgés de 20 à 59 ans, au moins un des six principaux TMS du membre supérieur a été diagnostiqué chez 15 % des femmes et 11 % des hommes (9).

Dans ce même échantillon, 16 % des hommes et 17 % des femmes ont déclaré des symptômes lombaires ayant duré plus de 30 jours au cours de l’année écoulée (1). Ces chiffres sont comparables à la fréquence des lombalgies constatée au sein d’une population française de 30 à 64 ans via deux enquêtes nationales (10).

Mais ce phénomène n’est pas propre à la France. Il est constaté dans tous les pays industrialisés. Dans une enquête Eurofound sur les conditions de travail en Europe menée en 2017, 43 % des travailleurs européens déclaraient souffrir de problèmes de dos, 42 % de douleurs musculaires dans le cou et les épaules, et 29% aux membres inférieurs et à la hanche (11). Ainsi, les TMS étaient les pathologies les plus déclarées par les personnes interrogées, cités en première position dans 5 pays sur 11 en 2006 (12).

C’est pourquoi les principaux TMS figurent aujourd’hui, en France, parmi la liste des maladies professionnelles (au tableau 57 listant les affections périarticulaires provoquées par certains gestes et postures de travail, et au tableau 69 recensant les affections provoquées par les vibrations et chocs transmis par certaines machines-outils, outils et objets et par les chocs itératifs du talon de la main sur des éléments fixes). A ce titre, les patients qui en souffrent sont indemnisés par le régime général de la sécurité sociale (RGSS) et le régime agricole.

Prévention TMS

TMS : un rôle primordial pour la prévention

La prévention et le traitement des TMS constituent donc aujourd’hui un véritable enjeu en matière de santé publique liée au travail (1).

Il est toutefois possible d’agir pour réduire les risques grâce à :
•    des solutions techniques d’aménagement des postes et de l’espace de travail ;
•    une organisation différente avec une plus grande diversification des tâches ou une anticipation des aléas de production.

Des actions de sensibilisation et de formation existent d’ailleurs pour améliorer la situation (6) qui ne cesse de s’aggraver en France comme en Europe.

La prise de conscience des risques d’absentéisme liés aux TMS et la prévention ont donc un rôle important à jouer dans la prévention de ces troubles.

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Références : 

1.    Ha (ed). TMS d'origine professionnelle : une préoccupation majeure. Bull Epidemiol Hebd. 2010 ; (5–6) : 33–56

2.    Roquelaure. Des pathologies parfois très invalidantes. Santé et Travail, 2008, 62, pp.36-37. hal-03390057.

3.    Brière J, Fouquet N, Ha C, Imbernon E, Plaine J, Rivière S, et al. Des indicateurs en santé travail. Les troubles musculo-squelettiques du membre supérieur en France. Saint-Maurice : Institut de veille sanitaire ; 2015. 51 p. Disponible à partir de l’URL : http:/www.invs.sante.fr

4.    Novak (2004). Upper extremity work-related musculoskeletal disorders: a treatment perspective. Journal of Orthopaedic & Sports Physical Therapy, 34(10), 628-637

5.    Bretagne, G. R. E. F. (Novembre 2010). Inaptitudes totales et définitives en région Bretagne–Données 2009. DIRECCTE BRETAGNE, GREF.

6.    Les troubles musculosquelettiques du membre supérieur (TMS-MS) : Guide pour les préventeurs. Brochure INRS : ED 957. Juillet 2011.

7.    Vous avez dit TMS. Brochure INRS : ED 6094. Octobre 2011. p.4 

8.    Rapport annuel 2021 de l’Assurance Maladie - Risques professionnels : Éléments statistiques et financiers. p.155

9.    Ha et al. (2009). The French musculoskeletal disorders surveillance program: pays de la Loire network. Occupational and environmental medicine, 66(7), 471-479

10.    Gourmelen et al. (2007, November). Fréquence des lombalgies dans la population française de 30 à 64 ans. Résultats issus de deux enquêtes nationales. In Annales de réadaptation et de médecine physique (Vol. 50, No. 8, pp. 633-639). Elsevier Masson.

11.    Eurofound (2017), Sixth European Working Conditions Survey – Overview report (2017 update), Publications Office of the European Union, Luxembourg.

12.    Eurogip. Les maladies professionnelles en Europe - Statistiques 1990-2006 et actualité juridique” (Réf. Eurogip-34/F).